…Le message de Pierre Lance concernant le chinkungunya a ravivé quelques souvenirs chez Loïc, qui a ressorti ce papier de ses tiroirs…

Le silence des agneaux

Les charniers sur lesquels brûle le bétail et les bonnes vieilles classiques fosses remplies de chaux vive où les animaux se dissolvent évoquent irrésistiblement les images enregistrées par les troupes dites alliées quand elles pénétrèrent dans les camps de concentration nazis.

C’est normal : dans les deux cas, il s’agit de l’abattage systématique et industriel d’hommes et d’animaux saisis sous des prétextes fallacieux.

Un peu partout, aux frontières, des soldats désinfectent les pneus des voitures et des tapis gorgés de soude s’étalent devant le seuil des maisons, des magasins, des fermes et des champs.

Mais qui arrête les oiseaux qui, après avoir allègrement piétiné des zones infectées, franchissent librement à tire d’aile les frontières ? Et que dire du vent, qui transporte des miasmes ? A moins, bien sûr, que le vent, comme le fameux nuage de Tchernobyl, n’évite officiellement les frontières (particulièrement la française) pour décharger ses microbes sur les pays limitrophes.

On prend les gens pour des imbéciles ?

On a raison : le silence des agneaux a, de tout temps, été la meilleure garantie des dictatures.

Il faut dire que, depuis 3570 av. J.-C. à nos jours, une moyenne de 38.000 bestiaux humains ont été tués par mois au cours d’une centaine de conflits majeurs.

A chaque fois, sans exception aucune, ces grands massacres ont été soigneusement prémédités, mitonnés, concoctés, réfléchis, peaufinés, organisés, ciselés amoureusement sans le moindre état d’âme pour une excellente mauvaise raison officielle (la religion ou l’absence de religion, la race, la couleur de la peau, la forme du nez, la tendance politique, etc.) mais une vraie raison financière.

Alors, par déformation professionnelle, je me demande toujours à qui un crime profite.

Qui a donc intérêt à ce que se développe le battage médiatique concernant la fièvre aphteuse ? Et qui doit en pâtir ?

Je crois que j’ai trouvé la réponse à deux des principales raisons de l’épidémie de fièvre aphteuse.

Tout d’abord, je me suis souvenu que, voici une quarantaine d’années, j’avais accompagné pendant les vacances d’été un vétérinaire en Bretagne. La fièvre aphteuse était loin d’y être inconnue et ne traumatisait personne.

Pourquoi n’interroge-t-on pas de vieux paysans ? Ils confirmeront, sans nul doute, que la fièvre aphteuse sévissait autrefois, et qu’elle n’avait jamais tué quiconque. Que même les animaux atteints guérissaient pour la plupart.

A ce sujet, une information extrêmement intéressante a été publiée dans la revue La Lettre de l’A.G.N.V.S.* à propos de l’application du chlorure de magnésium dans le traitement du bétail atteint de fièvre aphteuse. Il s’agit de l’application de la méthode appelée cytophylactique, selon la définition donnée en 1915 par le professeur Pierre Delbet. Cytophylaxie signifie protection des cellules pour augmenter la résistance de l’organisme, notamment contre les maladies infectieuses. C’est exactement le message que je m’acharne à faire passer avec le silicium organique qui, lui aussi, renforce les défenses immunitaires de l’organisme, en l’aidant à lutter contre les agressions dont il peut être victime.

Dans son numéro d’avril 2001, La Lettre de l’A.G.N.V.S. cite un ouvrage du docteur A. Neveu** , dans lequel celui-ci donne des exemples spectaculaires de guérisons de fièvre aphteuse.

Tableau synoptique de la poslogie veterinaire du chlorure de magnesium.

Se servir de l’une ou l’autre des 2 solutions suivantes :
Soit chlorure de magnésium desséché (20 g) additionné d’eau commune q.s.p. (1 litre) ;
Soit chlorure de magnésium cristallisé (30 g) additionné d’eau commune q.s.p. (1 litre)
dont on fera préparer le nombre de litres nécessaires.

BOVIDES

Traitement de la fièvre aphteuse :

Poids de l’animal : 500 kg.
Faire prendre 1 litre de la solution toutes les six heures, pendant quatre jours, puis toutes les huit heures, jusqu’à la guérison définitive.
Dans les cas très graves, débuter par 2 doses rapprochées à deux ou trois heures d’intervalle.

Au-dessus de 500 kg.
Faire prendre 1 litre et demi de la solution toutes les six heures pendant quatre jours, puis toutes les huit heures, jusqu’à la guérison définitive.
Dans les cas très graves, débuter par 2 doses rapprochées à deux ou trois heures d’intervalle.

Bouvillons et génisses de un an : 200 kg.
Faire prendre 1 demi-litre de la solution toutes les six heures, pendant quatre jours, puis toutes les huit heures, jusqu’à la guérison définitive.
Dans les cas très graves, débuter par deux doses rapprochées à deux ou trois heures d’intervalle.

Veaux de lait.
Faire prendre 1 demi-litre de la solution toutes les six heures, pendant trois jours, puis toutes les huit heures, jusqu’à la guérison définitive.
Dans les cas très graves, débuter par 2 doses rapprochées à deux ou trois heures d’intervalle.

PORCINS

Fièvre aphteuse – Rouget – Broncho-pneumonie:

Poids de l’animal : 100 kg.
Faire prendre 1 litre de la solution toutes les six heures, pendant quatre jours, puis toutes les huit heures, jusqu’à la guérison définitive.
Dans les cas très graves, débuter par 2 doses rapprochées à deux ou trois heures d’intervalle.

Porc de 50 kg.
Faire prendre 1 demi-litre de la solution toutes six heures, pendant quatre jours, puis toutes les huit heures, jusqu’à la guérison définitive.
Dans les cas très graves, débuter par 2 doses rapprochées à deux ou trois heures d’intervalle.

Voilà, c’est clair, c’est net, c’est précis, c’est simple, facile à appliquer et efficace.
Trop efficace, sans doute.
Et puis, ça ne coûte rien.

Toujours est-il que cette recette éprouvée, je l’ai adressée en mars 2001 (traduite en anglais) à la Comtesse de Mar (supposée être en première ligne pour les problèmes de fièvre aphteuse à la Chambre des Lords de Londres), au ministère de l’Agriculture britannique (Eland House – Bressenden Place – South 1 – London), au ministère de l’Agriculture irlandais (Kildare Street – Dublin 1), aux journaux irlandais Irish Independent (Middle Abbey Street – Dublin 1) et Irish Times (11-15, D’Olier Street – Dublin 2), et à un journaliste vedette de la principale chaîne de télévision irlandaise (Pat Kenny – RTE – Donneg Brook – Dublin 4).

Personne ne m’a répondu à la date du 20 août 2004. Pas même un simple accusé de réception. Pas la moindre demande de renseignements complémentaires. Alors je me pose une question stupide : comment se fait-il que les milliers de vétérinaires et de prétendus spécialistes actuellement penchés sur le problème de la fièvre aphteuse ignorent (ou plutôt prétendent ignorer) des résultats aussi indubitables officiellement publiés dès 1932 ? Ne savent-ils pas lire ? Ne savent-ils plus lire ? Ne disposent-ils pas de références bibliographiques dans leurs multiples instituts dits spécialisés ? Bien sûr que si. A qui le crime profite-t-il ? Facile : jour après jour, des réponses de plus en plus précises nous parviennent, dont la chronologie est éloquente :

Le 15 mars 2001,
Rémi Gellé, vice-président français du Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) déclare dans:¨
Le Monde : « (…) les mesures d’isolement et d’abattage sont les seules possibles dans un premier temps. (…) Mais nous pensons qu’il faut les renforcer par la vaccination. (…) Nous suggérons la vaccination en anneau autour des foyers infectés, sans trop tarder. »

Le même jour,
François Bricaire, spécialiste des maladies infectieuses et tropicales à l’université Paris VI et chef de service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, déclare carrément : « Revenons au vaccin (…). Seule la vaccination est à ce jour capable de prévenir cette maladie infectieuse. (…) En réalité, la principale difficulté réside dans la relance rapide d’une production industrielle de doses vaccinales. »

Le 23 mars 2001,
Le journal Le Point constate que « de plus en plus de voix s’élèvent pour réclamer une vaccination d’urgence à la place des abattages. »

Le 26 mars,
le système se met en place et on annonce que « la Commission européenne a autorisé, vendredi, la Hollande à procéder à une vaccination périfocale. » Heureusement, « les autorités néerlandaises s’engagent, si elles décident d’avoir recours à la vaccination, à détruire ensuite les animaux vaccinés afin de conserver le statut de pays indemne de fièvre aphteuse. »
Autrement dit, on vaccine d’abord (ce qui rapporte beaucoup d’argent aux laboratoires), et on tue ensuite, parce que les vaccins ont contaminé les animaux !

Dès le 29 mars,
sans doute par le plus grand des hasards, une solution est trouvée à ce problème épineux des animaux vaccinés. Par qui ? Par l’industrie pharmaceutique : on apprend que la société Merial, qui a « l’habitude de collaborer directement avec les gouvernements des pays soucieux de lutter contre la fièvre aphteuse (…) ne souhaite pas, pour l’heure (c’est moi qui souligne. N.D.LLR) vanter publiquement les mérites des nouveaux vaccins anti-aphteux dits « marqués ». Ces vaccins, bien entendu, permettraient de différencier les animaux vraiment malades des animaux « seulement » vaccinés, qui pourraient donc dès lors être exportés sans problème. La société néerlandaise Intervet annonce pour sa part dans les mois à venir la mise sur le marché d’un type identique de vaccin. Et allez donc.

Paul-Pierre Pastoret,
expert européen de vaccinologie vétérinaire à l’université de Liège (Belgique), déclare « Il faut réfléchir à la possibilité d’une prévention vaccinale en Europe. » Il précise que la vaccination doit être effectuée chaque année. C’est ça qui est rentable, tiens ! Et d’une logique implacable.

Le 29 mars,
ce sont les Britanniques qui sont autorisés à vacciner. Et il devient évident que, bientôt, tout le bétail européen sera vacciné. Pour le plus grand profit de l’industrie pharmaceutique.

Autrement dit, on sait maintenant à qui – comme d’habitude – le crime profite. D’ailleurs, souvenez-vous : le 17 mars 2001, 39 laboratoires pharmaceutiques ont intenté un procès contre l’Afrique du Sud qui, pour lutter contre le SIDA, veut importer et fabriquer des médicaments peu coûteux. Les industriels, eux, entendent protéger leurs brevets et imposer des traitements à des tarifs inabordables pour les pays pauvres.
Moi, à tout hasard, j’ai adressé aux ministères de l’agriculture irlandais et britannique l’offre suivante : traiter deux troupeaux contaminés, l’un avec du chlorure de magnésium et l’autre avec de la silice organique, avec laquelle je n’ai pas la moindre expérience dans le traitement de la fièvre aphteuse, mais c’est une bonne occasion pour tenter un essai.

Pour la France, je me suis contenté d’adresser fin mars 2001 à Bernard Kouchner un exemplaire de mon livre Le prix d’une découverte avec la dédicace suivante : « Monsieur le ministre, si vous désirez que les choses changent dans le domaine de la santé, peut-être une des premières priorités serait-elle d’aider les chercheurs qui trouvent, au lieu de les persécuter et les contraindre à l’exil ? Sentiments distingués. »
Il m’a remercié dès le 3 avril en précisant : « c’est avec un grand intérêt que j’en prendrai connaissance. »

En août 2004, je n’ai toujours aucune nouvelle du ministre, et j’en déduis qu’il n’a pas eu le temps de lire mon ouvrage.

Quant à la réponse à l’autre question (quelles sont les victimes désignées ?), elle est toute simple et donnée le 28 mars dans la presse : les Britanniques reprochent aux paysans de porter atteinte à leur image nationale (sic).
Oui, vous avez bien lu : aux paysans. Alors que, rien qu’en France, on élève par an pour les consommer un milliard d’animaux (bétail, volaille), lesquels sont tués à l’abri des regards sensibles dans des abattoirs invisibles. Or, 90 % des animaux sont élevés industriellement. Autrement dit, par des entrepreneurs. Pas par des éleveurs.
Les petits éleveurs à l’esprit trop indépendant doivent tout simplement disparaître au profit des élevages industriels, tellement rentables et à l’échine si souple face aux pouvoirs politiques.
Bref, dans une nature totalement dégradée, les paysans courent à une ruine programmée.

Les cultures génétiques sont déjà en place. Et on ne sait pas quelles vont en être les conséquences…
Sans compter que, bientôt, les clones seront en piste.

Alors, peut-être serait-il temps que les agneaux rompent leur silence avec fracas…
En attendant, je vais demander à Bruxelles une subvention pour l’édification d’une Tombe de la Vache Inconnue.

  • La Lettre de l’A.G.N.V.S. – 6, rue de la Mairie – 77710 PALEY (France)

** Docteur A. Neveu – Le chlorure de magnésium dans l’élevage. Traitement cytophylactique des maladies infectieuses – Editions de La Vie Claire (1959)