Balade sur un grain de sable
A LA RECHERCHE DU TEMPS PASSE

L’étude des sables de la Caune de l’Arago est un excellent exemple d’application de l’exoscopie.

Le très joli village de Tautavel est célèbre par ses délicieux vins muscat. Mais il compte aussi une grotte (la Caune de l’Arago), signalée par le naturaliste Marcel de Serres dès 1838, puis redécouverte en 1948 par Jean Abelanetj, qui y observa des restes d’industries préhistoriques. De 1948 à 1962, des amateurs régionaux entreprirent des recherches, et, à partir de 1964, Henry de Lumley organisa chaque année au cours de l’été des campagnes de fouilles.

Le premier crâne humain fut découvert le 22 juillet 1971. Il s’agissait d’un Homo erectus vieux d’environ 450.000 ans. Plusieurs autres et de nombreux ossements furent exhumés par la suite.

Pour tenter de déterminer dans quel environnement évoluait l’Homme de Tautavel, toutes les méthodes scientifiques furent mises en oeuvre, et notamment l’exoscopie.

Sur les grains de la Caune de l’Arago, on retrouve les traces de leur altération, suivie d’un long transport fluviatile, puis d’une exondation suivie d’une reprise éolienne en climat aride. Les sables furent ensuite remanié par un fleuve qui les abandonna. Puis les alluvions furent soumis à d’importants phénomènes pédogénétiques suivis d’une violente reprise éolienne qui les déposa à l’entrée de la grotte, à l’intérieur de laquelle certains pénétrèrent sous l’action du ruissellement.

Voici cette histoire retracée par les très jolis dessins d’Alain Fournier sur l’histoire d’un grain de quartz de la Caune de l’Arago (Revue Les dossiers de l’archéologie, n° 36, juillet 1979) :

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